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L’apnée du sommeil, un responsable de sommeil agité

Table des matières

Qu’est-ce que l’apnée du sommeil, et en quoi perturbe-t-il nos nuits ?

Tout d’abord, il faut définir l’apnée et hypopnée lorsqu’on parle d’apnée du sommeil. L’apnée est définie comme un arrêt complet de la respiration, alors que l’hypopnée est un peu plus floue. On parle en général d’hypopnée quand il y a une grande difficulté d’inspiration, au cours de laquelle il y a une réduction du passage de l’air pendant au moins 10 secondes avec un débit restreint à moins de 50 %.

L’apnée du sommeil est définie ainsi par l’arrêt plusieurs fois par heure de la respiration soit sous forme d’apnée incontrôlée ou d’hypopnées sévères durant le sommeil. Les symptômes sont souvent associés à de la somnolence durant la journée ainsi qu’à des ronflements, des éveils répétés, de l’insomnie et de la difficulté de concentration.

On parle d’apnée du sommeil quand une personne commence à faire plus de 5 apnées ou hypopnées par heure de sommeil. Le niveau d’apnée du sommeil est d’ailleurs défini comme suivant :

  • 5 à 15 hypopnées par heure, l’apnée du sommeil est dite légère.
  • 15 à 30 hypopnées par heure, l’apnée du sommeil est dite modérée.
  • 30 et plus l’apnée est dite sévère.

 

Il existe d’ailleurs deux types d’apnées qui sont responsables des apnées du sommeil. L’apnée peut être provoquée par un blocage de l’air et qu’on appelle apnées obstructives ou lié à la commande nerveuse qui ne se déclenche pas. On parle dans ce cas d’apnées centrales.

Dans le cas d’une apnée obstructive, l’air est bloqué par un obstacle, qui peut être au niveau du nez ou à la gorge à cause de la position de sommeil ou de la forme du visage ou des amygdales. La prise de poids peut aussi jouer un rôle, la graisse prenant de la place au niveau des espaces aériens comme le pharynx ou la langue.

La commande nerveuse peut ne pas réagir à cause de lésion du système nerveux central comme des accidents vasculaires, un traumatisme lié à une chute ou un cancer.

Comment diagnostiquer un SAS ?

Il n’est pas facile de savoir quand on souffre d’apnée du sommeil, le patient ne réalisant en général pas qu’il fait des micro-réveils. En effet, les micro-réveils peuvent être le résultat d’un sommeil agité, d’un manque de confort, de bruits etc. Ce qui engendre très souvent un diagnostic tard d’un syndrome d’apnée. Pour faire le diagnostic, on réalise en général un examen en laboratoire spécialisé du sommeil qui s’appelle l’enregistrement polysomnographique (PSG). 

L’examen consiste en une pause d’électrode qui sont en réalité des capteurs. Les électrodes sont dissociées en 2 parties, ceux pour mesurer les stades de sommeil, et ceux pour mesurer le niveau d’oxygène. L’association de ces données permet ainsi de mesurer le niveau d’oxygène et de respirations d’un patient, associé à des phases d’agitation ou de réveil. L’électro-encéphalographique (EEG) va par exemple permettre de savoir quand le patient se réveille ou même son niveau de sommeil en mesurant son activité cérébrale.

Cela permet d’établir le lien entre les micro-réveils et les apnées ou hypopnées au cours du sommeil et ainsi de faire le diagnostic d’un SAS.

Autre examen possible, l’examen polygrahique ventilatoire ou PV. Cet examen va plutôt se concentrer sur la respiration du patient pendant son sommeil. Il s’agit de la pose d’une capsule nasale et de sangle thoraco-abdominale afin de mesurer le flux respiratoire, l’oxymétrie et la fréquence cardiaque.

Qui souffre d’apnée du sommeil ?

L’apnée du sommeil n’est pas rare et est une maladie qui touche beaucoup de monde. Ainsi elle serait présente chez 4% des hommes et 2% des femmes et augmente avec l’âge. Plus de 30% des personnes de 65 ans souffrent ainsi d’apnées du sommeil. Elle intervient aussi chez les personnes en surpoids, sous forme d’apnées obstructives comme on a pu le voir précédemment.

Comment traiter l’apnée du sommeil ?

Il existe heureusement des solutions à cette maladie.

Perte de poids : Comme vue précédemment, beaucoup de personnes souffre de SAS à cause d’un surpoids, les graisses venant obstruer les zones respiratoires. Pour ces personnes, perdre du poids est le meilleur traitement, non seulement ils bénéficieront de l’atténuement voire l’arrêt complet d’un SAS, mais aussi amélioreront leur santé de manière générale.

L’orthèse avancée mandibulaire : L’OAM est une solution pour les personnes présentant une apnée du sommeil obstructive à cause d’une mandibule gênante. L’OAM à la forme d’un appareil dentaire et est un système qui permet d’avancer la mâchoire inférieure pour que la langue avance et ainsi dégager les voies aériennes.

Bien qu’efficace ce traitement peut entraîner des douleurs à la mâchoire et aux dents, voir un déplacement. Il est conseillé d’être suivie par un orthondiste spécialisé dans les OAM pour ce traitement.

La machine à apnée du sommeil (ou PPC) : Traitement le plus répandu, il s’agit de porter un masque sur le nez ou bien le nez et la bouche et relié à une machine qui propulse de l’air constamment durant le sommeil (d’où pression positive continue). L’avantage du PPC est qu’il ne nécessite pas d’opérations et qu’il est efficace au-delà de 4h d’utilisation par nuit. Il n’est cependant pas parfait et le ppc peut provoquer certaines formes de gêne ou d’effets secondaires chez certains patients.

Une chirurgieAu niveau des voies aériennes comme la gorge ou les fosses nasales afin de réduire les amygdales, ou la base de la langue. Ces chirurgies sont cependant moins efficaces que la machine à apnée du sommeil. L’intervention sur mandibule afin de faire avancer la mâchoire et améliorer le passage de l’air est aussi efficace mais plutôt lourde.